S'identifier - Contact
 

 Où l'on reparle de Hadopi...

Note : 2.9/5 (213 notes)

 


Ca fait un bout de temps que j'ai pas fait un post sur le sujet. Ca tombe bien, il y a les élections présidentielles dans quelques mois, les différents candidats commencent à en parler. Il se trouve que, en effet, c'est un sujet sensible pour la population, preuve s'il en était encore besoin à quel point le web a changé la face du monde...

Le premier point qui me fascine, c'est à quel point le gouvernement actuel semble disconnecté de la réalité et va même jusqu'à considérer que Hadopi est une réussite. Faut dire que c'est pas le seul puisque le Royaume-Uni, les Etats-Unis ou encore la Nouvelle Zélande s'y mettent. L'ACTA va aussi dans le même sens, et voir même tout ce qui touche à la neutralité du net. C'est pas vraiment nouveau, la plupart des gouvernements du monde souhaitent policer le web. On l'a vu par exemple lors des émeutes londoniennes il y a un mois avec Cameron qu voulait bloquer Facebook et Tweeter. Incroyable. Moi qui croyait que ça ne se faisait que dans des dictatures... Le premier geste des rebelles lybiens lorsqu'ils ont renversé Khadafi a été... de rétablir le net.

Mais revenons sur le sujet plus limité de l'Hadopi lui-même. Déjà, il y a un côté rigolo dans l'histoire : le but de l'hadopi n'est pas de condamner les personnes, mais de dissuader la population de télécharger. Dis autrement : l'objectif d'Hadopi est d'être inutile. Et du coup, presque par définition, il est très difficile de mesurer l'efficacité du bouzin (d'autant plus que ça ne s'occupe que de P2P, en oubliant le direct download...). Et du coup, on peut penser ce qu'on veut sur Hadopi, c'est très subjectif... Il y a quand même de moins en moins de personne en France qui considère que l'Hadopi fonctionne bien. C'est le cas de Jean-Michel Jarre ou de Christophe Hondelatte par exemple.

Mais plus intéressant, c'est aussi le cas de beaucoup de candidats à la présidentielle, dont la plus importante reste Martine Aubry qui a une nouvelle fois annoncer la proporition de la licence globale. Voilà une bonne solution. Sauf que elle propose la licence à 1 ou 2 euros par mois (elle avait proposé 8-10 euros il y a quelques semaines, vraisemblablement, on a dû lui dire que c'était trop élevé pour être une proposition populaire), ce qui n'est clairement pas assez pour financer l'industrie culturelle. Bref, ça sent la démagogie à plein nez... D'ailleurs, c'est pas la seule, Marine Le Pen trouve aussi que c'est un thème porteur pour appâter les internautes...

Et pendant ce temps là, le conseil des ministres européens valide l'extension des droits d'auteur de 50 à 70 ans. Dans quel monde vit-on...

Commentaires

Points de vue

Il y a quand même des gens qui ne savent pas grand chose du net. Leur "box" leur amène la télé et les e-mails de Boursorama, tandis que leur petits enfants peuvent jouer à des jeux en Flash qu'ils trouvent sur Google tout seuls, bien pratique pour avoir la paix. Pour ces personnes agées qui ne téléchargent jamais (à part quelques morceaux de piano sur iTunes) et qui n'oublieront pas de voter en suivant les consignes dictées lors des réunions de la cellule locale du parti (devinez lequel : je vous aide, il y a beaucoup de retraités...), le piratage est une activité de voleurs qui met en danger la création. Oui, vous le constatez, ils ont bien absorbé la campagne du gouvernement. Et oui, vous pouvez le dire, j'ai du pain sur la planche si je veux "reconnecter à la réalité" ...mes parents.

 

 

et le budget pour un truc qui finallement ne sert a rien : 12 millions d'euros pour 2012………

 

 

Mes autres sites